Catherine, l’aventurière du bout du monde

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J’ai rencontré Catherine cet été dans un bar à Tofino, village de la côte ouest de l’île de Vancouver. Il était tôt et j’avais rendez-vous pour observer les baleines. Comme j’étais en avance, j’ai pris un café et me suis assise à côté d’une femme qui tapait un texte sur son ordinateur portable. Elle avait de longs cheveux blonds, un look de teenager avec un bonnet en laine et une chemise à gros carreaux. Quand elle m’a dit qu’elle avait cinq enfants, dont un aîné de 26 ans, j’ai été surprise tant elle paraissait jeune. Elle était belge et elle vivait tout à côté, à l’ouest de Tofino avec son mari et sa fille de 7 ans (ses autres enfants étant déjà autonomes et vivaient leur vie aux quatre coins du monde), sur une île dont ils étaient les uniques habitants. Que pouvait-elle donc faire, sur une île déserte, à l’ouest d’une île, dont le village le plus proche comptait 1800 âmes sur la pointe de la péninsule d’Esowista, réputée aussi bien pour ses vagues qui attirent les surfeurs que pour ses terribles orages en hiver et ses pluies interminables ?

Catherine est ce que l’on appelle une aventurière. Elle a vécu dans 17 pays, y compris dans la brousse du Bendel State au Nigeria, ou dans les montagnes de la Sierra Chica à Cordoba en Argentine, à deux heures de piste du premier village. Depuis, elle sirote son maté tous les jours…

Tout au long de sa vie, elle s’est investie dans l’humanitaire, et a notamment travaillé bénévolement dans un bidonville de 100.000 habitants en Argentine, dans un centre de réinsertion d’ex détenues en Caroline du Nord, dans un hôpital psychiatrique pour enfants battus au Kentucky ou dans un lycée pour adolescents aveugles au Japon.

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Sur leur île, Catherine et son mari ont construit, avec l’aide d’artisans locaux, leur cabane au Canada, qui se fond parmi les conifères géants. Et elle y a découvert la vie au rythme des travaux de subsistance : coupe du bois, plantation de potagers, ratissage des algues pour en faire de l’engrais, entretien des toits et des gouttières pour récolter l’eau, élagage des sapins qui menacent de tomber sur la maison lors des violentes et fréquentes tempêtes, pêche au saumon, thon, crabes et crevettes qui finissent en conserves échangées parfois à des voisins des îles alentours contre des services. Vive le troc ! Sur une île, l’écologie, c’est du concret. Tout est recyclé, composté et ce qui ne peut pas l’être est brûlé.

Avec son mari, ils ont crée une petite entreprise de tourisme d’aventure, et notamment d‘observation des baleines et des ours.

Catherine assure aussi l’éducation de sa fille, scolarisée à distance dans une école de Vancouver. Quand il lui reste un peu de temps, elle écrit des ouvrages sur les femmes et les enfants du monde, vendus au profit d’œuvres humanitaires.

A suivre, son portrait prochainement dans ELLE.

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